Les catastrophes naturelles

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Impossible d'oublier ! Un an après, jour après jour, les éléments déchaînés font à nouveau des morts !

Automne 1992, aura été dramatique dans le midi. Le drame de VAISON LA ROMAINE appelé aujourd'hui « catastrophe naturelle du siècle » ! Des pluies diluviennes et de fortes rafales de vent se sont abattues sur les départements du Vaucluse, de l'Ardèche, de la Drôme, de l'Aude et des Pyrénées Orientales. Au moins 45 morts et de nombreux disparus. Que dire du nombre de sinistrés ! Le déluge a balayé maisons, caravanes et voitures, laissant des infrastructures dévastées et des populations dans un dénuement tragique.

De pareils événements de produisent tout autour de notre planète : raz-de-marée en Asie du Sud-Est, tremblements de terre au Japon, à San Francisco et plus récemment cyclones ravageant les côtes des États-Unis.

Difficile de faire un commentaire devant cette brutalité aveugle de la nature. Dominique MONBAILLY, éditorialiste dans l'hebdomadaire « La Vie » commençait son article par ces mots :

« Se taire d'abord. Se taire et laisser monter en soi une vraie compassion devant tant de souffrances. Il aura suffit de la sauvagerie de quelques orages pour que des bonheurs soient brisés, des amitiés déchirées, des vides béants ouverts dans l'affection de dizaines et de dizaines de familles. Je n'ose penser à la peine indicible de tous ceux-là (….). De quoi hurler, de quoi crier : pourquoi ? De quoi murmurer comme Jésus sur la Croix : Père, pourquoi m'as-tu abandonné ? »

Question tragique au cœur des hommes depuis toujours.

Une catastrophe naturelle nous touche de plus près si elle survient en France que si elle s'abat sur un pays d'Amérique du Sud ou d'Asie. C'est normal. La proximité d'un événement ou d'une catastrophe nous conduit à réfléchir à certaines questions. Nous réalisons les limites de notre existence. Nous prenons conscience que notre vie, notre situation, notre bonheur tiennent parfois à peu de chose et que cela pourrait nous arriver. Et puis reste cette question posée par Dominique MONBAILLY :

Pourquoi ? Pourquoi Dieu permet-il cela ? Pourquoi Dieu a-t-il abandonné ces malheureuses victimes ?

Question difficile ! Il est délicat de vouloir y répondre brièvement. Pendant des siècles, la croyance populaire voulait que les catastrophes naturelles, les épidémies, les autres fléaux soient une punition, l'expression même d'un jugement de Dieu.

Peut-être à cause de l'épisode du déluge ? Dieu dit à Noé :

« J'ai décidé de mettre fin à l'existence de toutes les créatures car, à cause des hommes la terre est remplie de violence. Je vais les détruire ainsi que la terre (…). Je vais faire venir le déluge d'eau sur la terre pour détruire sous le ciel tout être animé de vie. Tout ce qui est sur la terre périra. »

Dans l'ancien testament, première partie de la Bible qui raconte l'histoire des relations entre Dieu et Israël, le peuple qu'il s'est choisi, certains prophètes ont annoncé de la part de Dieu des calamités et des catastrophes naturelles.

Des exemples ? Le prophète Élie est envoyé devant le Achab, Roi d'Israël, dont il est dit que le comportement vis-à-vis de Dieu fut pire que celui de tous ceux qui l'avaient précédé. Et il lui dit :

« l'Éternel Dieu est vivant ; il n'y aura ces années ni pluie, ni rosée sinon à ma parole. » (1 Rois – chapitre 17.1)

La sécheresse se prolongea trois ans et une famine terrible frappa la Samarie.

Aggée, autre prophète, s'adresse à Zorobabel, roi de Juda et au grand sacrificateur, haut responsable religieux. Il leur dit :

« Ainsi parle l'Éternel : considérez vos voies … J'ai ppelé la sécheresse sur le pays  ».

Ce « considérez vos voies » sera comme un leitmotiv dans la prédication de ce prophète.

Pourquoi ces sécheresses, cette famine ? Dieu voulait que les rois et leur peuple entier mesurent les conséquences de leur infidélité, de leur négligence, de leur désintérêt à son égard. Eux qui étaient unis à l'Éternel Dieu par une véritable alliance.

Le Christ commente deux évènements dans l'Évangile à la demande de sont entourage :

« …quelques personnes informèrent Jésus que Pilate avait fait tuer des Galiléens pendant qu'ils offraient leurs sacrifices. Jésus leur dit : Pensez-vous que ces galiléens ont subi un sort si cruel parce qu'ils étaient de plus grands pêcheurs que leurs compatriotes ? Non, je vous le dis : mais si vous ne changer pas, vous périrez vous aussi. Rappelez-vous ces dix-huit personnes qui ont été tuées quand la tour de Siloé s'est effondrée sur elles. Croyez-vous qu'elles aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis : mais vous, si vous ne changez pas, vous périrez tous. » (Luc – chapitre 13.1 à 5)

Dans les deux cas, la réponse de Jésus est la même : « Pensez-vous que les victimes étaient pires pécheurs que tous les autres ? Non, je vous le dis, mais si vous ne changez pas, vous périrez tous également ».

Que veut dire Jésus ? D'abord, que de tels évènements ne sont pas la marque d'un quelconque châtiment ou abandon de Dieu. Dans les deux cas, Jésus répond clairement : non, les victimes n'étaient pas plus coupables ou plus pécheurs que les autres.

En revanche, le Christ insiste : des événements comme les catastrophes naturelles doivent nous interpeler, nous faire prendre conscience de l'issue inévitable que nous connaîtrons tous : la mort. Aucune victime de catastrophe naturelle ne s'attendait à une fin pareille. Toutes ont été prises au dépourvu. La mort prend presque toujours ceux qu'elle fauche par surprise.

Dans la deuxième partie de ce thème, nous reviendrons sur ce que la Bible nous dit concernant le prophète Aggée et ce qu'il prédisait à propos de la catastrophe naturelle.

« Considérez attentivement vos voies... »
Faisons le point.
Regardons où nous en sommes avec Dieu.
Mesurons où nous conduit la négligence, l'indifférence, le rejet de notre créateur.

Cet abandon de Dieu et de ses commandements a de graves conséquences sur notre vie. Mais encore plus sur notre avenir éternel ! Notre péché a pour résultat de nous séparer définitivement de Dieu.

Jésus est très clair :
« Si vous ne changez pas, vous périrez tous également… »

Si vous ne changez pas, vous serez surpris et il sera trop tard. Vous mourrez sans avoir pu vous y préparer. Vous mourrez sans avoir reçu la Vraie Vie, qui se prolonge jusque dans l'Eternité, sans avoir connu celui qui est la Vie. Il est sage de vous préoccuper de la dimension spirituelle de votre existence. Il est important de réfléchir et d'envisager la question de l'au-delà.

Considérer vos voies…. Il est sage de réfléchir à la fragilité de la vie. Elle peut vous être reprise n'importe où, n'importe quand, n'importe comment. Un autre prophète donnait ce conseil :

« Prépare-toi à la rencontre avec ton Dieu. »

Il est indispensable de vous préparer à être, un jour face à face avec Dieu. Il est sage de changer, de ne plus vivre que pour les choses matérielles et de redonner à Dieu, dans votre vie, dans votre cœur, dans vos préoccupations, la place qu'il n'aurait jamais dû perdre. Il est sage de changer et de reconnaître que votre péché offense Dieu.

Les catastrophes naturelles, quand elles surviennent, ne signifient pas que Dieu nous ait abandonnés. Elles révèlent peut-être que nous avons abandonné Dieu.

On parlera longtemps des vraies causes des inondations.
Les éléments naturels sont-ils seuls en cause ?
Pourrait-on éviter les catastrophes ?
N'y a-t-il pas d'autres responsabilités ?
Des négligences, des erreurs, des fautes commises, par appât du gain ?
Notre manque de respect coupable pour l'environnement est-il lui aussi responsable ?

Dieu n'a qu'un seul objectif :

Nous faire prendre conscience des réalités spirituelles de notre vie.