Que vaut ma vie ?
Tout le monde est d'accord : un crime est un scandale, un sauvetage est un acte héroïque.
Dans un cas on ôte la vie, dans un autre on sauve une vie. Il suffit de penser aux dépenses, aux efforts, aux risques pris pour sauver une vie pour se dire qu'une vie n'a pas de prix. On comprendrait cela d'une espèce en voie de disparition, mais l'humanité n'en est pas là. Il y a tant de vies sur terre, pourquoi s'acharner à en sauver une ? Pourquoi préfère-t-on dépenser des fortunes pour sauver un bébé, plutôt qu'un autre ? Reconnaissons-le, il y a un mystère de la vie qui en fait quelque chose d'inestimable, d'irremplaçable, d'unique.
A mes propres yeux que vaut ma vie ? Qu'est-ce qui lui donne sa valeur ? Le regard des autres sans doute. Etre beau dans le regard des autres, voilà qui donne du relief, de la couleur, de la joie à ma vie.
Les actions que je fais, mon travail lorsqu'il est utile et reconnu.
La place que je tiens dans mon milieu : famille, travail, collectivité (église, club…). Si je suis attendu, si je sens qu'on apprécie ma présence.
Mais que vaudrait ma vie sur une île déserte, où personne n'aurait besoin de moi et où personne ne me regarderait ? Y a-t-il quelque chose d'autre que ce regard et cette attente des autres pour donner un sens à ma vie ?
Ceux qui souffrent de la solitude, même au milieu d'une foule anonyme, ne sont-ils pas aussi perdus que sur une île déserte ? Qui pourrait leur dire ce que vaut leur vie ?Le prix de la vie
Il faudrait essayer de comprendre l'origine et la fin de la vie pour en savoir le prix.
L'origine
Un père et son fils se disputaient : Et d'abord, dit le fils, je n'ai pas demandé à naître ! Et le père de lui répondre : « Et si tu me l'avais demandé je ne te l'aurais pas permis... »
Beaucoup d'enfants naissent du désir de leurs parents et jouissent de leurs soins et de leur amour. Mais ce n'est malheureusement pas le cas de tous. Certains ont le sentiment qu'ils ne comptent pour personne et parfois même qu'ils sont de trop dans la société ou dans la famille.
Peut-on dire que la présence de tout individu sur terre a un sens ? Y aurait-il un sens à découvrir pour notre vie au-delà des apparences ?
Y aurait-il derrière chaque naissance, désirée ou non, une volonté, une intention de Dieu ? Notre vie aurait-elle une origine divine qui lui donnerait un sens, et lui donnerait sa vraie valeur ?
Si tel est le cas, nous ne sommes plus seulement estimés, à cause des autres et de nos relations, mais à cause de Dieu qui est le créateur de tout être humain. Même sur mon île, je ne suis pas seul, abandonné. Quelqu'un, Dieu tient le fil de ma vie. Je ne suis pas le fruit du hasard. (psaume 139).
La fin de la vie :
Si nous acceptons l'idée que notre vie à une origine divine et un sens, nous sommes amenés à croire que tout ne finit pas à la mort physique. La vie que nous avons reçue est une vie éternelle.
Mais il reste une question angoissante : la vie que nous menons sur terre vaut-elle la peine de se prolonger éternellement ? Ne vaut-il pas mieux qu'elle ait une fin ?
Comment pourrait-on donner un nouveau départ, une nouvelle chance à notre vie pour qu'elle nous donne envie de la vivre éternellement ? Les jeunes en particulier se posent moins la question de savoir s'il y a une vie après la mort, que de savoir s'il y a une vie digne de ce nom avant la mort ?
Où chercher une réponse ?
« Ne t'étonne pas que je t'aie dit : il faut que vous naissiez de nouveau… » (Jean 3.7)
Une vie en abondance et au-delà de la mort
Si on se réfère à la Bible et en particulier à l'enseignement et à la vie de Jésus-Christ, on voit que Jésus a commencé sa vie publique au milieu des pauvres, des persécutés, des gens découragés, fatigués et paumés. Il a côtoyé des malades, des familles endeuillées.
Et son message était :« Je suis venu pour que vous ayez la vie en abondance. ». Et il disait encore :
« Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt » (Jean 11.25).Puis en parlant de sa mort sur la croix, Jésus dit :
« Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne soit pas perdu, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3.16).
Cette vision des hommes et des femmes qui souffraient et qui estimaient que leur vie ne valait plus la peine d'être vécue, cette vision a ému Jésus, au point qu'il a voulu leurdonner une vie nouvelle, abondante, éternelle. Lui, le fils de Dieu, lui le « prince de la vie », a donné sa vie au monde pour que le monde vive une vie digne de durer éternellement.Lorsque Jésus est mort sur la croix, il a prouvé qu'il ne faisait pas que des beaux discours sur la vie, il a prouvé son amour pour le monde en donnant sa vie.
Et cette vie qu'il nous donne peut commencer à n'importe quel âge. A 20 ans, 30 ans, 60 ans, une vie nouvelle peut commencer pour nous. Le passé n'est pas oublié, mais Dieu pardonnenos échecs, soulage nos blessures, nous donne une espérance pour redémarrer, un amour pour nous soutenir et nous réjouir éternellement. Cela est possible dès aujourd'hui.
Ceux qui ont commencé cette vie nouvelle peuvent témoigner qu'ils ont envie qu'elle dure éternellement.